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Charte de l’AriB

L’ambition générale

Chaque jour les architectes font le constat que leur pratique professionnelle doit s’inscrire dans des compétences stratégiques et réglementaires urbanistiques,  énergétiques, environnementales, etc. qui s’exercent presqu’exclusivement au niveau régional.

Cette réalité imposait de toute évidence une restructuration de leur  monde associatif afin de faire entendre leur voix auprès du monde politique, administratif,  économique et social de la Région dans laquelle ils pratiquent et de redevenir, à côté des autres acteurs, parfois davantage écoutés (juristes, environnementalistes, urbanistes etc.), des partenaires privilégiés dans les débats sur les matières les concernant au premier chef et pour lesquels ils ont indéniablement une valeur ajoutée spécifique (transversalité entre créativité et maîtrise de l’acte technique, culture architecturale etc. ) .

C'est ainsi que les associations professionnelles actives en Région de Bruxelles- Capitale ont uni leurs forces et donné corps à l’AriB (Architects in Brussels) à l’instar de leurs homologues régionaux flamands (BVA – Bond van Vlaamse Architecten, NAV Netwerk Architecten Vlaanderen) et wallons (UWA – Union Wallonne des Architectes).

Par ses statuts et la volonté de ses membres, l'AriB est ouverte, multiculturelle et trilingue (F,N, E), afin de représenter un portail pour l’ensemble des architectes agissant en Région de Bruxelles-Capitale, quelle que soit leur origine ou la localisation de leur bureau, et ce tant dans le cadre privé que dans le cadre public.

L’AriB se veut également fédératrice des énergies émanant aussi bien des associations actives en Région de Bruxelles-Capitale que des architectes non-affiliés à l'une ou l'autre association, mais soucieux d’y défendre la pratique de l’architecture. Tant les associations que les architectes à titre individuel peuvent donc en devenir membres.

Inscrite dans cette mouvance régionale et portée par le rayonnement international de la capitale européenne, elle veut donner un large écho aux préoccupations de ses membres, assurer leur information, soutenir leur formation, et promouvoir leurs pratiques professionnelles auprès des interlocuteurs tant publics que privés.

En particulier, l’AriB veut ainsi souligner auprès des maîtres d’ouvrages toute l’importance des conditions nécessaires à la création d’un acte architectural et urbanistique de qualité.

L’AriB veut aussi rappeler avec force que l’aménagement du territoire, dont l’architecture est une des manifestations essentielles, est d’intérêt public.

Outre cette ambition générale de soutien à la profession pour promouvoir une architecture de qualité, l’AriB a également celle de faire entendre, auprès de l’Ordre, la voix, les revendications et les spécificités d’intervention des architectes œuvrant en Région de Bruxelles-Capitale.

Les objectifs

Informer

Des ordonnances, de nouvelles réglementations, de nouvelles prescriptions voient très souvent le jour sans que les architectes œuvrant sur le terrain ne soient directement informés de leur existence et donc conscientisés des répercussions que celles-ci ont en matière de prestations et de responsabilités.

Le premier de nos objectifs est d’informer les architectes en ces matières, d’être le canal d’information privilégié pour les prescripteurs et l’organe de concertation entre confrères du privé et du public .

Former

Ces mêmes législations et réglementations impliquent d’en comprendre les tenants et aboutissants, à en mesurer les conséquences et à savoir en faire usage.

Par ailleurs, la qualité professionnelle des donneurs d’ordre et interlocuteurs publics et privés encourage les architectes à maintenir la plus haute qualité de leurs prestations et de leurs pratiques professionnelles.

Le deuxième objectif est donc de compléter la formation des architectes afin qu’ils affrontent sereinement ces nouveaux défis.

Promouvoir

L’excellence de nombreux projets architecturaux autant que l’émergence de jeunes talents sont souvent méconnues. Le monde de l’immobilier s’internationalise. L’importance culturelle de la qualité architecturale et son impact moteur de notre environnement méritent d’être soulignés. Ceci réclame réponse et promotion.

Notre troisième objectif est donc de promouvoir auprès de l’autorité publique et des maîtres d’ouvrage, tant sur le plan régional qu’international, la qualité de l’architecture et des architectes œuvrant en Région Bruxelloise.

Soutenir les intérêts de ses membres.

En ce qui concerne l’intervention des architectes :

  • Les débats qui portent sur l’encadrement législatif et réglementaire de notre profession se tiennent, trop souvent, à l’abri de toute consultation ou participation des architectes actifs dans le cadre public ou privé.
  • Des concours et appels d’offres, autant publics que privés sont organisés en n’intégrant que trop peu les règles de compréhension du travail des architectes et de leurs obligations déontologiques.

En ce qui concerne l’organisation de la profession :

  • Des cotisations élevées sans information pro-active sur la structure de son budget et les objectifs poursuivis avec de tels moyens ;
  • une conduite des sanctions disciplinaires au cadre flou ;
  • des réformes coûteuses et mal comprises ;
  • un organigramme compliqué occupé par un nombre trop élevé de mandataires ;
  • une approche exclusivement libérale de la profession ; 

tous ces éléments ont comme conséquence une distance dommageable entre l’Ordre et les architectes dont il doit assurer la dignité.

Notre quatrième objectif est d’être présent sur ces divers fronts afin de faire prévaloir les intérêts de nos membres au bénéfice d’une profession structurée qui pourra offrir toute sa valeur ajoutée au cadre bâti commun.

La stratégie

Informer

Soucieux d’une efficacité maximale, nous privilégions une collaboration et/ou synergie avec les organisations et structures existantes en Région de Bruxelles-Capitale, telles que  HUB Brussels, URBAN, PERSPECTIVE, BMA, CNC, BECI, UPSI, BXL Environnement,  … (à compléter) pour structurer une conversation nourrie des spécificités de nos métiers et des contextes publics et privés dans lesquels elles s’exercent.

Former

Tout comme pour l’information, nous sommes d’avis qu’il y a lieu de privilégier les collaborations pour consolider la pratique de nos professions vers l’excellence. Nous souhaitons participer aux formations pratiques en matière de réglementations et prescriptions – nous songeons en particulier à la PEB, … (à compléter) – basées sur des programmations et des formations menées conjointement par des architectes et des spécialistes référenciés dans chaque domaine.

Pour les matières qui portent sur la pratique professionnelle, la gestion d’un bureau d’architecture, l’intervention des architectes dans le contexte d’un organisme public, nous souhaitons en particulier développer des collaborations avec des structures établies en Région de Bruxelles-Capitale ainsi que celles liées au monde universitaire telles que l’ICHEC-pme, Solvay-pme-, Vlerik, les Facultés d’Architecture, …

Les formations destinées aux stagiaires architectes sont également une de nos préoccupations et nous sommes partie prenante aux réflexions destinées à développer cette formation dans une nouvelle structure à créer au niveau régional. Cette structure, actuellement en formation, doit dispenser ces premiers cursus début 2021

Promouvoir

La présence du CIAUD ( Centre d’information de l’architecture, de l’urbanisme et du design – e.a. éditeur de A+) à la Maison Des Architectes où l’AriB a son siège, permet une collaboration avec cet organisme qui dispose d’une très large expérience en matière de communication et de diffusion de l’information professionnelle et culturelle. Cette ouverture vers le monde de la communication, est la base d’un élargissement de notre stratégie d’information sur le rôle de l’Architecte vers l’ensemble des médias et des réseaux sociaux.

Parallèlement à cette démarche « média », nous recherchons des collaborations avec les Ministères compétents sur le plan régional, ainsi qu’avec les organismes qui vont de pair pour promouvoir notre valeur ajoutée sur deux plans :

  • Celui de sa plus-value dans la création de notre environnement commun et de l’aménagement du territoire
  • Celui du rôle d’acteur de notre profession tant au niveau local que sur les marchés à l’exportation, en rappelant tout son poids économique et son importance en matière de création d’emplois.

Soutenir les intérêts de ses membres

En ce qui concerne la défense de la profession et ceux qui l’exercent :

  • La présence nécessaire de l’AriB dans les débats qui portent sur les matières réglementaires et l’organisation de l’aménagement de notre territoire implique qu’elle soit reconnue comme un interlocuteur privilégié. Pour ce faire des contacts ont été pris avec les divers Ministères et administrations et une large communication organisée pour exiger une meilleure représentation de la profession.
  • Un code de bonnes pratiques en matière de concours et d’appels d’offres a été promulgué par le gouvernement de la Région Bruxelloise. Il nous appartient de promouvoir et de soutenir son application. Ce travail est important mais touche également aux compétences du Conseil National de l’Ordre. Il importe donc que l’AriB participe activement à cette démarche en collaboration avec les autres associations régionales.
  • À l’image des pratiques dans d’autres pays européens, nous devons nous atteler à réclamer des rémunérations correctes pour nos prestations et à faire bannir la valeur économique comme principal critère de sélection dans les marchés publics.

En ce qui concerne l’application d’une déontologie et de l’organisation de la profession :

Il nous appartient de jeter un regard critique et constructif sur les activités de l’Ordre et de son mode de fonctionnement, tout en privilégiant le dialogue, afin de le conduire à une jurisprudence cohérente, à une simplification de ses structures, à une réduction de ses coûts et une réévaluation des cotisations, ainsi qu’à une réforme qui prenne en considération les réalités régionales.

Les moyens

Il va sans dire que les ambitions sont nombreuses et que les objectifs devront être ciblés. Pour atteindre ces objectifs, une structure efficiente doit être mise en place et des moyens doivent être dégagés.

Ces moyens sont de trois ordres :

  • La cotisation des membres, témoignage de la sensibilité que porte la profession à l’intérêt de développer une politique responsable de la chose publique et des moyens à mettre en œuvre pour mettre les architectes dans les meilleures conditions pour assumer leur rôle
  • Le sponsoring privé, soutien d’une politique responsable, créatrice de valeurs et levier économique, créateur d’emplois
  • Les subsides régionaux, témoins de la sensibilisation des pouvoirs publics au rôle majeur qu’assument les architectes dans l’aménagement du territoire collectif.

Conclusion

Le chantier est de taille, les défis sont majeurs et l’ambition est grande. Ce n’est donc qu’avec le soutien actif des architectes et de leurs interlocuteurs que nous pourrons le mener à bien.

Nous avons l’ambition de poursuivre ce chantier et de lui donner sa véritable dimension, car de nombreux confrères sont en attente d’un interlocuteur qui peut prendre en charge leurs préoccupations, prendre le relais de leurs aspirations, et promouvoir leur excellence.

L'AriB, Architects in Brussels, existe… Faisons en sorte qu’elle s’épanouisse en rappelant notre conviction que l'architecture est une expression de la culture et que la création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du patrimoine, sont d'intérêt public.